L’arche de Maya, les abeilles sous les eaux…
Chaque hiver, nous regroupons nos ruches sur la commune de l’AYGUADE dans le VAR.
Passant un hiver serein et actif sous des températures relativement douces et sous la surveillance constante de notre apiculteur, nous étions loin de nous douter que elles allaient surmonter une rude épreuve.
Pendant plus trois jours, des pluies abondantes sont tombés dans les hauteurs de la région, les collines aux alentours déversaient cette abondance dans les ruisseaux et les rivières.
L’intensité de la pluie sur le littoral était moindre, ne présageant pas de quelconques conséquences sur notre activité.
Durant le week-end, un fleuve côtier appelé le Gapeau, se déversant habituellement dans l’embouchure des SALINS proche de la commune de l’AYGUADE, sort de son lit pour s’étendre dans les terres environnantes, submergeant des maisons et des terrains agricoles.
Malheureusement le rucher proche de l’embouchure du GAPEAU à été atteint par une vague de 50 cm.
Malgré leurs surélévations, l’eau est montée jusqu’à la moitié du corps de la ruche, noyant totalement la plateforme de décollage et piégeant les abeilles à l’intérieur.
L’eau a rafraîchi certaines ruches, refroidissant le couvain.
Mais plus de peur que de mal.
Lors de la visite du mardi 21 janvier, nous avons fait le bilan et avons constaté que seulement deux ruches avaient subis de grosses pertes.
Sur certaines ruches des amas d’abeilles ont été retrouvés bouchant l’entrée. Nous supposons qu’elles ont fait preuve de sagesse en faisant barrage, permettant ainsi de minimiser les dégâts et de sauver la ruche.
Grâce aux courages des abeilles, des traces sur les parois des ruches n’ont pas été retrouvées sur les cadres à l’intérieur de la ruche.
Mais également grâce à la surélévation des ruches et à la création d’un profond fossé, l’eau s’est évacuée rapidement.
Malgré quelques pertes en chacune, les ruches ont tout de même bien résisté à l’inondation.
L’apiculteur a nettoyé tous les plateaux d’envols et a également apporté un supplément en nourriture pour renforcer et soutenir l’essaimage.
Avec ces soins, nos reines reprennent la ponte pour la récolte du printemps.
Nous avons également pris plus de dispositions en surélevant davantage les ruches.
Cette épreuve nous a autant plus montré l’importance de la sauvegarde des abeilles pour notre terre et notre vie.
Nous fondons beaucoup d’espoirs sur les essaims et le développement des abeilles à venir.
Cet article a été rédigé par Jean Louis Gourrier, apiculteur.
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